« J'arrive en avance, Marie, Alex et un autre gars sont là. Alex teste des voiles et Marie fait des réglages sur son moteur.
Elle me dit que je peux venir l'observer, on discute un peu de mécanique, réglage carburateur et de l'aiguille.
J'apprends que l'on peut serrer quand on appauvri trop le débit d'essence et ce même si c'est du mélange. Première leçon !
Mon acolyte du jour Philippe est arrivé, nous serons donc deux à prendre la leçon ce soir.
Nous voici sur le terrain. Marie me demande de deplier la voile pendant qu'elle s'occupe d'un départ.
Bien entendu je me trompe et et la déploie dans le mauvais sens !
Elle me félicite quand même et nous explique de ne pas déployer les suspentes au départ pour éviter de les faire trainer par terre et d'avoir à les démêler.
Petit cours sur la voile, intrados, extrados, caissons, demi caissons, bord d'attaque, de fuite avec explications à la clé.
Au tour des suspentes, notre voile est à quatre je ne sais plus quoi. Enfin nous avons les À,B,C,D et les freins.
La sellette, on s'accroche, d'abord les cuisses, puis la centrale et sa sécurité anti oubli et la pectorale. Accrochage de la voile aux mousquetons de la sellette.
Nous voilà en place !
L'on va maintenant attraper les freins à pleine main, puis au tour des élévateurs que l'on tient avec le pouce,
vérification qu'ils sont bien dégagés et que rien ne les entraves. L'on passe les mains sur l'intérieur à chaque fois pour
se retrouver avec les suspentes bien placées.
Prêt ! Bras en w dans l'axe du corps, mains à hauteur des épaules, courir, ne pas se pencher, c'est le bassin qui doit
avancer et tout donner, tout en gardant la maîtrise et en répondant aux ordres de Marie !
Bien plus facile à écrire qu'à réaliser !!!
Coup d'oeil à droite et à gauche pour vérifier que l'espace est dégagé et que l'on a autant de voile de chaque côté.
Go, je pars comme un damné, coup d'arrêt, le même que lorsque l'on fait du parapente en binôme, et ça s'arrache, ordre de lâcher les élévateurs,
de continuer à courir, de remettre mes mains en place car trop en avant, de tirer le frein droit, de le relâcher, puis le gauche, enfin les deux mains
sous les fesses et se retourner.
Franchement, je ne vous dirais pas où était la voile, sûrement un peu partout, mais je suis content et Marie est heureuse de l'énergie déployée.
L'on enchaîne un deuxième essai, whaou ça crève et je n'ai pas 20 kg sur le dos !
Moteur
Mise en place : plier l'assise de la sellette contre les mollets, passer les mains dans les sangles et s'accroupir en passant les bras, un genou à terre et debout.
Surprise, ce n'est pas aussi lourd que je le pensais, du moins à l'arrêt. Le poids est bien réparti et le centre de gravité bien étudié.
Mise en route du ventilo, déplacer le groupe sur l'épaule droite pour attraper le lanceur avec la main droite entre le pouce et l'index, la main gauche viens de placer derrière.
Pas besoin de tirer comme un bœuf, le démarrage est plutôt facile, raccompagner le lanceur pour ne pas le prendre dans le nez.
Explication sur la manette des gaz, une simple gâchette avec le coupe circuit sur le haut et des gestes que Marie va effectuer pour me donner ses ordres.
Une jambe en avant, le poids sur celle arrière pour contrer la force induite par l'hélice.
On y va, yep ça pousse et rappelle qu'il faut bien avoir le poids sur l'arrière !
Le bruit, ben je ne vous dirait pas, je crois que j'étais un peu trop concentré
C'est l'heure de ranger, voile, moteur, pardon à la dame que j'ai bousculé avec la cage, je ne voyais pas si large.
Félicitations de la cheffe, toujours souriante et encourageante, avec promesse de nous en faire baver, et que ce n'était qu'un apéro.
Je finis la soirée à regarder un gars faire ses premiers vols, atterrissage un peu compliqué, bras écartés pour tirer les freins,
Alex se tourne vers nous et dit quand Marie dit les bras le long du corps c'est comme ça en joignant le geste à la parole.
Ça c'est gravé, enfin on verra ... »
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